mardi 31 mai 2011

Presque deux coups de coeur !!!

Rencontres, lectures, les activités se suivent à un tel rythme qu'il est difficile d'en rendre compte de manière exhaustive.

L'après-midi, j'ai vu When I was dead, par le théâtre national de Slovénie. Une comédie. Ou plutôt une parodie d'un film muet entièrement interprétée par des hommes. En son genre, il me semble que ce spectacle était relativement précis, caricatural comme il se doit, et parsemé de gags (parfois un peu grivois) déclenchant l'hilarité de la salle... Mais bon, ce n'était pas ma tasse de thé et je n'ai tenu que deux tiers temps.

J'attendais beaucoup de Slices, un seul en scène d'Ofelia Popii qui joue cette "chaîne d'histoires courtes évoquant par bribes le parcours des personnages féminins qui entourent le même homme. Je ne connaissais pas ce texte éclaté de Lia Bugnar, mais j'aimerais beaucoup le lire car il me semble prendre des raccourcis étonnants et porter en lui une puissance narrative originale et impressionnante. Pour le reste, je suis chaque année impressionné cette jeune comédienne embrigadée, au sein du Radu Stanca, dans tous les rôles importants du répertoire qu'elle porte autant avec sa voix singulière que son investissement corporels sans égal. Dans cette pièce, j'ai parfois regretté un petit manque de retenue dans l'hystérie, mais je suis quand même sorti de la salle complètement bouleversé, incapable de faire le tri de mes sentiments et de mes émotions.

Enfin, et je ne peux que me réjouir de cette belle soirée, je dois à la compagnie Inbal Pinto d'Israël sans doute un de mes plus gros coups de coeur en danse de ces dernières années. Tout y est, dans ce Rushes plus : l'humour, l'émotion, la poésie, la variété, l'intelligence... et un savoir-faire tellement impeccable qu'il passe presque pour une anecdote dont on se détache vite. Ce spectacle, très visuel, installe son propre rythme et impose au spectateur d'entrer dans son jeu, ce que l'on fait avec un plaisir non dissimulé. Tout paraît simple, tout est superbement sophistiqué.

Ah que j'aimerais faire venir en Belgique une telle troupe et inviter des publics larges et variés, y compris et surtout des jeunes, pour leur faire partager l'excellent moment que j'ai vécu !

lundi 30 mai 2011

Constantin Chiriac fêté par la Belgique !

Par la réussite de "son" festival international de théâtre, mais aussi par le rôle essentiel qu'il a joué dans la désignation de SIBIU comme capitale culturelle européenne en 2007 puis dans la concrétisation du programme ambitieux et la poursuite des retombées importantes pour la région et le pays, Constantin Chiriac a acquis une solide réputation à la fois d'organisateur, de développeur de projets, de "recruteur de partenaires financiers" et de meneur d'équipes. Sa force de conviction est spectaculaire et sa tenacité sans bornes, à l'image de son audace à déplacer des montagnes dans des conditions souvent difficiles.

Ceux qui le fréquentent ici se demandent s'ils n'a pas un frère jumeau ou alors un solide don d'ubiquité car on le retrouve à la fois au four et au moulin, à la moindre rencontre avec des créateurs... mais aussi sur scène dans des rôles imposants. Même si la ville est petite, le chauffeur attitré ne manque pas de travail ! Et son équipe trinque tout autant que lui. Car il a su bien s'entourer.

Parmi ses préoccupations, la Belgique a visiblement une place importante. On le croise souvent chez nous et le programme de chaque édition comporte des compagnies (cette année le Théâtre National et la compagnie Chaliwaté) et intervenants venant des trois régions de notre pays. C'est pourquoi, dans un beau concert commun, l'Ambassadeur de Belgique, Philippe Beke, et la Déléguée Wallonie-Bruxelles, Fabienne Reuteur, se sont sympathiquement associés pour le fêter et lui remettre, au coeur du festival qu'il dirige, la médaille d'OFFICIER DE L'ORDRE DE LA COURONNE.

Cérémonie simple, empreinte d'une solide émotion et partagée par toute l'équipe du festival mais aussi de nombreux participants étrangers.

Bravo Constantin. Tu fais partie de ces bulldozers qui renversent les obstacles parce que tu crois profondément à ce que tu fais et que, quelles que soient les armes que tu utilises, tu le fais toujours avec la profonde et sincère conviction que c'est pour le bien de "ta" ville, de ton pays et plus généralement du théâtre et de ses créateurs.



Après un (excellent) vin d'honneur offert par le festival, le jubilaire, l'Ambassadeur et la Déléguée ont tenu à poser en compagnie des comédiens du spectacle Le chagrin des ogres, dignes représentants de notre Théâtre National dans le cadre de ce festival.

Lecture, exposition et spectacle

Comme presque chaque année, le festival a choisi un texte publié chez nous parmi ceux traduits, publiés et mis en lecture. Merci Alina ! Cette année, c'est FACTEUR HUMAIN de Thierry Janssen qui a été retenu. Ce qui lui fait coup sur coup plusieurs traductions. Ce texte porte de manière évidente quelque chose qui attire certains créateurs étrangers.
Trois jeunes comédiens s'en sont donné à coeur joie, en incarnant les personnages par la voix de manière très "engagée", très énergique. Rien à voir avec ce que j'avais déjà entendu jusque-là. Ce qui influence évidemment la réception du texte.



La lecture (programmée dans une très belle librairie possédant une sorte de "bar à lire") faisait également l'objet d'une captation radio, puis d'un débat auquel plusieurs spécialistes ont pris part. Belle discussion qui a nettement montré que les sentiments étaient partagés. Réception positive de la thématique, des personnages, des thèmes abordés, mais réserve sur la construction dramaturgique, sur le développement des "clichés", etc. Si l'auteur avait été présent, il aurait sans doute souri à l'écoute de ce décortiquage savant, lui pour qui une certain forme de spontanéité d'écriture est une marque de fabrique. Malheureusement, il a dû annuler son voyage en dernière minute pour des raisons familiales.












Mihaela Marin, photographe d'art, est une fidèle du festival pour lequel elle réalise des reportages sur les événements et spectacles programmés. J'ai toujours plaisir à découvrir son travail et surtout la maîtrise de sa "captation" d'instants profondément significatifs des productions qu'elle vise de son objectif imposant. Même hors de leur contexte, ses photos de spectacle font sens et racontent des histoires. J'ai donc été heureux de retrouver cette amie lors du vernissage de son exposition. Notre déléguée Wallonie-Bruxelles Fabienne Reuter était également présente.













Au coeur des discussions, comme un peu partout, le problème de la traduction. Trahison ? Ici on va jusqu'à parler de péril. Intéressant.


L'après-midi, j'ai vu le spectacle LA METHODE, de Jordi Galceran. Pas une découverte à proprement parler pour moi puisque je suis certain d'avoir déjà vu une autre version de cette pièce,... mais je suis tout à fait incapable de me souvenir d'où et par qui. La sénilité ? En tout cas, les quatre comédiens sont plutôt bien dans leur rôle pour cette production du Théâtre Nottara (Roumanie) et le public marche à fond. Ce n'est pas le genre d'écriture que je préfère mais je ne me suis jamais ennuyé, tenu en éveil surtout par l'énergie et la crédibilité des comédiens. Et malgré les rebondissements assez prévisibles... surtout quand on connaît déjà la pièce ! Je vais décidément trop au théâtre.


Enfin, j'ai revu pour la 4e fois LE CHAGRIN DES OGRES, de Fabrice Murgia, dont le texte est publié dans la collection HAYEZ&LANSMAN. Spectacle assez étonnant dans ce contexte, déboussolant quelque peu les spectateurs qui comprenaient plus ou moins le texte (les surtitres ne fonctionnant pas). Malgré tout, l'émotion était au rendez-vous et plus d'un sont restés ko quelques minutes dans la salle après la dernière image. Un choc incontestable même si le propos n'est pas forcément transférable à 100% au contexte roumain... nous disent des amis bien éclairés. A voir...

dimanche 29 mai 2011

De retour à Sibiu pour un nouveau festival


Voyage un peu mouvementé. Valise égarée. Tout ne commence pas sous les meilleurs auspices puisque j'ai raté mes deux premiers spectacles. Grrrrrr !

mercredi 25 mai 2011

PROGRAMME 2011


L'édition 2011 du FESTIVAL INTERNATIONAL DE SIBIU débute ce vendredi 27 mai et se terminera le dimanche 5 juin. J'aime ce festival et y participe depuis pas mal d'année. J'y séjournerai une petite semaine et rendrai compte sur ce blog de mes activités et coups de coeur.

Pour découvrir le programme, cliquez sur la langue de votre choix :   anglais       roumain