mercredi 1 juin 2011

Fasciné par les Japonais

Nouvelle journée très chargée ce jeudi. Avec notamment l'ouverture de la Foire du Livre associée au festival. Aucun ouvrage en français présent. Nous y reviendrons...










Suite à la présentation, la veille, de OPINIA PUBLICA, un débat était organisé autour des notions d'anticommunisme, de critique sociale et de reconstitution historique d'un passé qui est encore très présent dans les mémoires. Je n'ai évidemment pas tout compris lors de cette rencontre animée par la journaliste critique Iulia Popovici, mais il semblait y avoir pas mal de choses à dire sur le sujet. J'ai aussi pu mettre un visage sur une jeune auteure dont on me parle souvent : Gianina Carbunariu.


Le spectacle POLANSKI POLANSKI (USA) évoque, de manière très "investie" pour ne pas dire hystérique, trois étapes de la vie du célèbre cinéaste : l'enfance, la "mésaventure" avec une adolescente et sa récente arrestation en Suisse. On devine clairement la volonté d'utiliser une écriture plutôt impressionniste que narrative et le comédien se démène comme un beau diable, avec d'inconstestables qualités communicatives. Mais cela ne suffit pas à rendre passionnants et à donner une lecture nouvelle et personnelle à des faits que nous connaissons déjà. Alors...

J'avoue par contre avoir été fasciné par le spectacle japonais qui nous était ensuite offert. Je ne gardais pas le meilleur souvenir de mes précédentes expériences nipones. Ici, avec le Yamanote Jijosha, on a l'impression que tous les codes ont été reserrés, clarifiés, que les scènes ont été raccourcies, etc. Non pas à l'intention du public européen mais bien des nouvelles générations japonaises qui perdent - ça je le sais - leurs marques culturelles et qu'il faut "récupérer" dans la mesure du possible pour leur permettre d'accéder à un art qui fait partie de leur patrimoine. Et c'est plutôt réussi. Si l'histoire reste parfois nébuleuse parce qu'on s'y perd un peu dans les (enjeux des) personnages, tout dans le jeu est à la fois étranger à nos pratiques et particulièrement passionnant : les entrées en scène des personnages, leur gestuelle, leurs mimiques, les sacades de leur corps, les arrêts sur image, le phrasé, etc. etc. Mon intérêt dépasse donc largement l'exotisme de la proposition pour y voir une autre manière de lire le théâtre d'aujourd'hui.


Enfin, ma journée s'est terminée par un spectacle de danse : InTimE par la Pal Frenak Company. (Hongrie) Techniquement, je pense que le travail est parfait, les danseurs d'une grand plasticité et débordant d'énergie. Mais je me suis assez vite fatigué de ces corps (auto)violentés et qui roulent et se trémoussent en de longs solos ou duos. Je ne suis entré dans la magie du spectacle, en oubliant les efforts des danseurs, qu'à de trop rares moments, quand justement l'intime et le sensuel prenait la place de la démonstration musculaire. Ceci dit, je connais mes limites en danse et serait plus prudent si je n'avais le sentiment que d'autres pensaient de même autour de moi.

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